Radio Cyclo Ebrius

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Cuvées en cave

Dégustation à l'aveugle

Juste un peu devin dans la carafe

Le mage Belline prédit la mort de Jacques Anquetil le six juillet 1964, lors de la quatorzième étape du tour, Andorre-Toulouse. La veille, jour de récréation, le Normand rechigne à aller s'entrainer et préfère le goût du méchoui et de la sangria sucrée à celui de la sueur salée. Autant bien grailler avant de trépasser. Le lendemain, c'est la course et son Port d'Envalira à deux mille quatre cent neuf mètres. L'épicurien cale à une demi-douzaine de kilomètres du col : Asphyxié d'entrée, j'ai voulu rattraper Poulidor et Baha. Déjà à demi mort, je me suis achevé... Plus haut je trouve ce brouillard glacé... Un homme tombe devant moi... J'ai pensé que la prédiction se réalisait... À la bascule du port, il faut le remonter, le frère Jacques. Geminiani, son directeur sportif, lui passe un bidon de champagne, ou de whisky, selon la légende, en notant bien : Ou ça le crève, ou il s'envole. Il fera la descente à tombeau ouvert et repassera même devant un Poulidor bien emmerdé par les éléments. À Toulouse, Anquetil 17e — Poulidor 57e. Résultat des courses, on peut retaper un flasque avec une flasque.
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